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Nids de piperade, oeufs de polenta et sushis en prime

Nid de piperade, oeuf de polenta

Certains multiplient les petits pains, chez nous on multiplie la polenta. Avec 100 g de polenta, bon allez 118 g, on va pas chipoter, j’ai réalisé, une assiette de sushis au magret séché, 4 demi-sphères nature, 4 autres aux épinards et… c’est tout mais c’est déjà pas si mal.

Elle le fait bien en recette de pâques, ma polenta ? Le chocolat, le chocolat, je m’en sors pas moi, avec le chocolat, j’aurais pu étrenner mon Valrhona, c’était l’occasion, personne ne me croît si je dis ça ! Mais c’est vrai, commandé sur internet et ramené par avion. Je suis tellement émue que j’ose pas le déballer, alors pour Pâques, à  la place,  je propose des oeufs de polenta tout jaunes dans leurs nids de piperade.

Lorsque j’ai vu les quenelles chez Mamina, en plus à la polenta sur leur lit de crème, je m’y voyais déjà, mais lorsqu’elle a parlé de la sauce tomate de sa grand-mère, j’ai fait un retour en enfance et toute affaire cessante je suis partie sonner les cloches à ma batterie de cuisine.

Oui, je sais, la moitié, au moins de la population dès que tu leur parles de polenta, va savoir pourquoi, ils partent en courant, pareil pour chez moi. Mais j’aime tellement ça que je m’acharne, en fleurs, en roues, et maintenant en sushis et en oeuf.

Toutes ces opérations camouflage pour leur faire aimer la semoule de maïs, vous allez finir par trouver que c’est excessif ! Je puis assurer que non, même Naimerien s’est laissé abuser (pas longtemps) par les couleurs de mes attirants sushis pour demander à la deuxième bouchée, avec sa moue écoeurée :

– mais qu’est-ce que c’est ?

– La polenta honnie mon chéri !

– Ah je m’disais aussi ! Mais il l’a finie.

Les deux autres chéris ont apprécié, quant aux petits nids, il n’y a que les imbéciles qui ne changent pas d’avis, et la Boljo Family maintenant apprécie.

Comme quoi, la ténacité appliquée même en cuisine, finit aussi par payer.

Sushis de polenta au magret séché

UNE PETITE HISTOIRE DE PÂQUES POUR CHANGER DES CLOCHES

Dans le livre sacré des anciens finlandais, le Kalvala, le monde naquit de l’œuf. Iltamara, mère de l’eau dormait tranquille au fond de l’océan, rhoon pshiii ! Sur son genou, rond, blanc et dodu et qui dépassait de l’eau formant comme une île, le Maître de l’air déposa un œuf d’or. Mais la déesse en frémissant (j’ai pas dit qu’elle ronflait), se retourna et brisa la précieuse coquille.

Et chaque morceau se transforma en choses bonnes et utiles, les morceaux du dessus formèrent le jour éclatant, les débris tâchés les étoiles au firmament et chaque morceau foncé devint un nuage poussé par le vent et à partir de maintenant le temps se mit à avancer.

On peut pas dire ? C’est plus chouette que le coup de l’œuf à la salmonelle, on dirait la petite sirène ! Alors, au choix les cloches le chant de la sirène, les cloches le chant de la sirène, je continue ou vous avez choisi ? Ah bah, on s’en fout, elles sont à Rome, expliquant ainsi leur silence du moment, pfout une semaine de peinard à pioncer jusqu’à midi, les vacances de la semaine dite radieuse ou des huit dimanches et maintenant qu’elles reviennent pour sonner joyeusement la résurrection,  il pleut des oeufs, des lapins et des poules en chocolat ramenées par ces maladroites qui les laissent tomber en chemin pour les enfants sages.

Pourquoi à la Salmonelle, me direz-vous ? Parce qu’au IVème siècle, l’église ayant interdit la consommation d’œufs pendant le carême, mais les poules, qui n’écoutent rien, continuant à pondre pendant les 40 jours que durent l’abstinence, les œufs étaient donc décorés et offerts à la fin du carême. A l’heure actuelle le jeûne étant nettement moins observé, on fabrique des œufs en chocolat parce qu’on n’a plus d’œufs pourris à écouler.

ET L’AGNEAU DANS TOUT ÇA ?

Juifs, chrétiens et musulmans ont en commun l’histoire religieuse du sacrifice d’Isaac : « Dieu teste la foi d’Abraham en lui demandant le sacrifice de son premier fils, Isaac. Sur l’autel, alors qu’Abraham va se plier à sa volonté, Dieu remplace Isaac par un agneau ».

C’est ainsi que la tradition prend sa source. Si les chrétiens mangent de l’agneau à Pâques, c’est bien sûr, en souvenir du Christ et de son sacrifice.

On peut rapprocher cette tradition de celles de la Pâque juive et de l’Haïd musulmane, qui toutes les deux lient le sacrifice d’un mouton, à la commémoration du sacrifice d’Isaac.

Dans la religion juive, l’agneau de Pâques évoque la traversée de la Mer Rouge tandis que dans la religion chrétienne il symbolise le Christ ressuscité.
L’agneau symbole de Pâques dans la religion chrétienne, est l’une des représentation de Jésus-Christ. L’agneau pascal symbolise parfaitement les notions d’innocence et d’obéissance.

ET AUSSI

Pâques a donné son nom à un prénom, Pascal, à une île, l’île de Pâques, découverte le jour du même nom… et à une fleur, la pâquerette qui fleurit à Pâques…

Les œufs trouvent leur origine dans l’iconographie païenne. Symbole de fertilité, ils figurent le renouveau, la vie qui revient, au printemps, après la nuit de l’hiver. On les offre en cadeau comme une promesse de richesse et d’abondance.

LES OEUFS DE POLENTA

Faire bouillir

  • 30 cl d’eau

Jeter en pluie et remuer sans arrêt

  • 100 g de polenta précuite (farine de maïs)
Elle doit épaissir et se détacher des parois de la casserole. Hors du feu, incorporer en battant après chaque ingrédient :
  • 2 c à s de parmesan
  • 1 jaune d’oeuf
  • 20 g de beurre
  • Quelques pincées de curcuma
  • Sel, poivre

Dans une moitié ou la totalité de la préparation, incorporer une poignée d’épinards ciselés. Graisser des demi-sphères en silicone, remplir et tasser la semoule dans les moules.

Avec le reste, prendre un morceau de pâte dans le creux de la main, façonner en forme de rectangle, poser sur le plan de travail, aplatir aux deux bouts, déposer sur une plaque à côté des 1/2 sphères.

Enfourner le tout à four chaud 200°, cuire 10 mn.

LA PIPERADE

Faire revenir

  • 1 oignon ciselé
  • 1/2  poivron coupé en dés

Lorsque les légumes sont colorés, ajouter :

  • 1 boîte de dés de tomates
  • 1 c à s de sucre
  • 1 bouquet composé de sauge, de thym et de romarin
  • Sel, poivre.

Faire réduire 10 à 15 mn à petits bouillons.

DRESSAGE

Dans l’assiette, déposer de la piperade en rond pour accueillir le 1/2 oeuf de polenta démoulé. Parsemer de piment d’Espelette. Décorer avec des feuilles d’épinards entières.

Sur la pâte roulée comme des sushis, poser une tranche de magret séché ou de jambon de pays (chorizo, tomates séchées, au gré de vos envies et des produits dont vous disposez…)

Catégories :Accompagnements, Cuisine
  1. 26 avril 2011 à 23 h 41 min

    Tes sushis polenta/canard sont bluffants!
    Lou

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  2. 26 avril 2011 à 18 h 20 min

    Sympa lorsque tu racontes des histoires je ne connaissais pas cette légende finlandaise.
    Et tes sushi de canard polenta : GENIALE idée. Trop forte.
    Bises

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  3. 26 avril 2011 à 18 h 09 min

    J’adore!!!!… toujours brève, je sais sur quoi je vais me lâcher!!!

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  4. 26 avril 2011 à 16 h 00 min

    La légende finlandaise est fabuleuse !! Pour un peu, j’en oublié de lire ta recette haute et belle en couleurs ! Après des années d’abstinence côté polenta (c’était du béton lorsque je la cuisinais alors que ma copine du Jura la réussissait divinement), j’ai enfin pu maîtriser la « bête » et chez nous, on adore, surtout avec du parmesan.
    Big bisous.

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  5. 24 avril 2011 à 15 h 45 min

    très belle assiette gourmande, j’ai envie de m’attabler … bisous, mariellen

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  6. 24 avril 2011 à 15 h 01 min

    Wahoouuu ! C’est une très belle assiette bien parfumée, savoureuse avec la Polenta et les Poivrons.
    De jolies couleurs pleines de soleil.
    Joyeuses fêtes de Pâques.
    Bises,
    Patricia

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  7. 24 avril 2011 à 13 h 39 min

    Je trouve le tout très classe.

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  8. 24 avril 2011 à 13 h 25 min

    2 jolies recettes !

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  9. 24 avril 2011 à 11 h 14 min

    Je n’aime pas trop la polenta, mais j’aime bien l’idée du petit nid pour rester dans le thème de Paques !

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  10. 24 avril 2011 à 9 h 43 min

    J’aime beaucoup tes astuces de camouflage, dissimulation, déguisement de polenta et autres manigances de diversion… Le jeu en vaut la chandelle puisque tu affûtes ton imagination et inventes des recettes super sympa qui ensorcèlent les plus récalcitrants !! En ce qui me concerne, je suis comme toi, j’aime la polenta même sans apprêt ! Bisous, Françoise

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  11. 24 avril 2011 à 9 h 31 min

    Merci pour cet intéressant billet!
    Moi aussi j’ai été ému par mon premier paquet de Valrhona… quand je suis tombée dessus à Paris, j’ai acheté un sac de 3 kilos. Direct. Je le chéris et je ne suis même pas sûre de jeter l’emballage quand il n’en restera plus (folle…). JOyeuse Paques!

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  12. 24 avril 2011 à 7 h 12 min

    Merci pour ces explications pascales… Pour la polenta j’ai enfin réussi à la rendre comestible et a en faire manger avec plaisir à Mr D….. Mais naimerien à moi n’habitant plus ici n’a pas eu l’occasion de gouter à nouveau…je testerai ta preparation en œuf… Mais d’une autre forme car je n’ai pas de moule ad hoc….

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  13. 24 avril 2011 à 6 h 13 min

    les recettes sont succulentes et les couleurs incroyables.
    biz, et bonne fêtes.
    samia

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  14. 24 avril 2011 à 2 h 09 min

    très joli nids ma belle !!! je viens m’y nicher !!!
    http://www.750g.com/communaute-chasse-au-tresor_adelinak_185306.htm merci de votez et joyeuses Pâques bisous

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